Le Madon

Le Madon prend sa source à 418 m d’altitude dans le massif de la Vôge sur la commune de Vioménil.

Affluent de rive gauche de la Moselle, le Madon appartient au bassin Rhin-Meuse. Il s’écoule du sud vers le nord sur une longueur totale de 106 km et traverse les départements des Vosges et de Meurthe-et-Moselle. 

Son bassin versant est limité à l’ouest par la forêt domaniale de Saint-Amond dont les collines culminent à 480 m d’altitude et marquent la ligne de partage des eaux avec le bassin versant de la Meuse. A l’Est, la limite du bassin versant est constituée par les coteaux bordant le cours de la Moselle.

La topographie

 

Son bassin versant de forme allongée représente une superficie de 1032 km². Il est faiblement urbanisé (urbanisation principalement à l’aval) et principalement agricole (80% de la surface des sols), ce qui tend à favoriser les phénomènes de ruissellement.
Son point culminant est la colline de Sion Vaudémont à 540 m d’altitude.

Le Madon s’écoule selon une pente moyenne à faible (1,9 m/km) dans une vallée encaissée qui parcourt la plaine sous-vosgienne. Si sa pente est forte et irrégulière dans les premiers kilomètres de son cours, elle se régularise rapidement. Elle est d’ailleurs particulièrement faible en Meurthe-et-Moselle. Tout au long de son cours, son profil en long est ponctué de nombreux seuils qui entrainent des ruptures de pente.

La géologie

La majeure partie du bassin versant présente un substrat marno-calcaire qui rend les sols globalement imperméables, favorisant ainsi les ruissellements.

L'hydromorphologie

 

Le Madon s'écoule dans une vallée principalement agricole. De ce fait, les berges sont naturelles sur la quasi-totalité du linéaire (99%)

Le tracé du Madon a peu évolué au cours des 150 dernières années : le fond de vallée étroit ne permet pas une divagation latérale importante et la présence de nombreux ouvrages bloque la dynamique du cours d'eau. 17 d'entre eux étaient déjà représentés sur les cartes de Cassini (1761-1762). Le long du Madon, on dénombre 24 seuils d'une hauteur de chute supérieure à 10 cm. Ils provoquent une banalisation des écoulements et constituent une forte contrainte pour la continuité piscicole et sédimentaire.

La qualité physique du Madon est globalement bonne. Le cours d'eau serpente dans une vallée préservée avec une forte présence de prairies et une ripisylve entretenue dominée par les saules arborescents et les aulnes. L’intérêt écologique de la vallée a entrainé son classement en Natura 2000 (avec la présence du Castor d’Europe, de divers chiroptères et de nombreux odonates…).

Son affluent principal, le Brenon, est de bonne qualité physique et écologique; sa vallée assez étroite est relativement préservée des contraintes anthropiques.

Le réseau hydrographique

 

Le Madon reçoit de nombreux petits affluents qui viennent entretenir son débit.

L'occupation du sol

 

Le bassin versant du Madon est caractérisé par une part importante des secteurs agricoles :